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Nettoyer les outils

Ben oui, il faut s'obliger à le faire.

Le raisonnement : ils étaient déjà plein de terre quand je les ai pris n'est pas un raisonnement valable, car la chaine de la négligence va devenir très longue.... si tout le monde raisonne comme moi.

Ça n'est pas très difficile, en plus. Considérez le comme un moment de repos après le gros effort : vous attrapez un petit bout de bois, une grosse feuille de "mauvaise herbe", selon le degré d'encrassement... et celui qui viendra après vous sera si content de trouver un outil en état de marche ! (Enfin, au minimum, il ne sera pas de mauvaise humeur plus que d'habitude). Les outils dureront beaucoup plus longtemps aussi... Et mieux : vous aurez le sentiment du devoir accompli... (heu... c'est pt'être un peu démodé ce truc là ?).

Pensez à tous les paysans qui se sont arrêtés avant vous pour entretenir leurs outils, aiguiser leur faux... je les voyais se régaler, heureux de leur savoir-faire.

Le rangement :

Ici les grosses pioches...

Là les petits outils légers, voués au désherbage et aux semis...

Là les grelinettes (ça y est, pour elles, on les retrouve toujours à la même place ! youpeee !

par ici, les fourches et les bêches fourches...

Au fond, les petits outils, en hauteur les outils dangereux...

Cela évite de prendre une demi-heure épuisante à déméler l'outil dont on a besoin ce jour-là.

Le type de travail :

N'oubliez pas que chaque outil a son type de travail... et qu'un petit manche fragile doit vous annoncer qu'il ne s'agit en aucun cas d'une pioche. Les grelinettes sont faites pour retourner un terrain déjà meuble, ne leur tordez pas les doigts en leur en demandant trop ! Si vous voulez faire du rappel, allez sur le lac du Salagou faire de la voile les jours de grands vents ! (autrement, pour le jardin, saisissez vous d'une grosse pioche ou d'un bigosse). Vous pouvez aussi attendrir votre terre en la couvrant de fumier, puis de paille, et arroser, et l'oublier en automne. Vous serez surpris au printemps de voir comme elle est devenue vivante, et donc beaucoup plus meuble.

On n'enfonce pas des clous dans les manches des outils : cela fend le bois et le fragilise. Si le clou est mal enfoncé, il risque, lors d'un choc de sauter, de sauter dans l'oeil de quelqu'un ! Glissez plutôt entre le manche et l'outil une petite cale, en roseau ou en bois, et faites ensuite descendre l'outil en le tapant parterre. (assez souvent cette dernière manoeuvre suffit).

Le dernier au jardin ferme la cabane (pouf, c'est toi qui t'y colles !)

- mais je n'ai pas utilisé d'outils !

- oui mais on ne peut pas demander à celui qui s'en va de faire tout le tour du jardin, pour savoir si vous avez aujourd'hui un outil ou non ? si ?

- moi je n'en utilise jamais... enfin, si, de temps en temps...

- alors, si tu te sentais solidaire ? si, pour le plaisir d'être dans ton bon droit, tu n'oubliais pas que ça serait bête de se faire voler des outils ?

Travailler en collectif ajoute parfois quelques devoirs... mais c'est quand même globalement positif, non ? personnellement, jamais je n'aurais cru pouvoir à nouveau jardiner... et j'en suis vraiment heureuse !